En effet, l’idée d’aller arpenter la montagne pendant quelques jours et de passer d’un pays à un autre à pied me plaisait déjà beaucoup. Et puis je me voyais déjà replonger dans l’histoire de ce sentier, autrefois parcouru par les contrebandiers français et suisses.
Dans cet article, je vous présente tous les détails de mon aventure et de nombreux clichés (dur de faire le tri !) de ce magnifique Tour des Dents Blanches: ma randonnée coup de coeur 2017 !
Information importante: Vous suivrez ce trek dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, aussi à l’inverse du sens conseillé initialement, mais cela offre une réelle alternative au tour classique.
Sommaire
Quelques informations sur le Tour des Dents Blanches
45 kms de randonnée entre la France et la Suisse
4200 mètres de dénivelé + et –
10 refuges de haute montagne et 10 gardiens
Un parcours ouvert à la marche entre juillet et octobre (dépendant des conditions météo, cf site des Dents Blanches)
Entre 3 (pour les plus sportifs) et 5 jours de pur bonheur en pleine nature
Difficulté : randonnée notée T4 (Qu’est-ce qu’une cotation de randonnée ?)
Les échanges et l’entre-aide entre ces 2 vallées de haute montagne ont scellé de grandes amitiés et l’Association du Tour des Dents Blanches a vu le jour pour rassembler les acteurs de la montagne et créer ce superbe Tour des Dents Blanches. L’association rassemble les 10 refuges répartis sur l’ensemble du tour et fédère les communes de Champéry (Suisse), Samoëns et Sixt-Fer-à-Cheval (France) autour de ce projet.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur les contrebandiers franco-suisses et vous mettre l’eau à la bouche avec quelques images de ce magnifique parcours, n’hésitez pas à lancer la vidéo ci-dessous.
Les étapes de mon trek sur le Tour des Dents Blanches
En fait, j’étais attendu ! Dans un premier temps, l’Association m’avait invité pour réaliser un reportage sur les derniers contrebandiers des vallées d’Illiez et de Savoie et puis bien sûr, parcourir le sentier du Tour des Dents Blanches.
Quelle chance !
Du coup, il y aura 3 particularités à mon parcours:
- ma première étape ne me conduira qu’à 2h30 du Plateau de Barmaz pour assister à la rencontre annuelle des adhérents de l’Association franco-suisse. J’ai pu y échanger avec les derniers contrebandiers du coin !
- J’aurais 6 jours au lieu de 5 pour faire le parcours
- Comme cela me faisait partir dans le sens opposé du parcours habituel, qui se fait généralement dans le sens des aiguilles d’une montre, je ferai donc la randonnée à l’envers et descendrais les échelles plutôt que de les monter (j’en reparlerai…). C’est original et ça me plaisait bien
Pour avoir une autre idée du parcours « dans le bon sens » et des étapes telles qu’elles sont proposées habituellement, n’hésitez pas à aller voir sur la « page étapes du site des Dents Blanches ». Je vous garantis par ailleurs que de le faire à l’envers vous ravira tout autant, à quelques sensations près.
Pour chacune de mes étapes ci-dessous, vous trouverez la distance (en kms et en h), le dénivelé approximatif, la difficulté, des notions de terrain, tout plein de photos et la petite histoire du jour.
Etape 1 : Plateau de Barmaz – Refuge de Chardonnière
Distance: 8,8 kms
Dénivelé + : 528 m
Dénivelé – : 672 m
Difficulté : T2 (peu de difficultés)
Terrain: chemin bien tracé, terre, large et assez dégagé.
Durée : environ 3h
Je le retrouvais donc le lendemain matin après une bonne nuit de repos. Un café et nous étions partis. Les objectifs de la journée s’avéraient différents de ceux que j’aurai les jours prochains: faire connaissance avec l’un des derniers représentants des contrebandiers locaux, résister aux mets et boissons locaux et parvenir à faire parler ces personnages haut en couleur sur leur(s) histoire(s) passée(s).
La randonnée quant à elle, fut très courte comme prévu, d’autant que la première partie qui devait se faire sur un chemin carrossable, s’est bien faite avec un carrosse . Nous n’avons donc marché qu’une paire d’heures dans des paysages somptueux, passé le dernier poste de douane encore existant au col de Coux (1920m) et sommes redescendus au Refuge de Chardonnière.
Du col de Coux, on peut encore faire un saut jusqu’au col de Bretolet, à une 20aine de minutes. Il suffit de franchir la bosse de La Berthe et de longer l’arête schisteuse de la ligne frontière. Un petit détour qui ravira les ornithologues puisque c’est là que, de fin juillet à fin septembre, transitent la plupart des migrateurs. Les biologistes de la Station Ornithologue de Sempach y installent de grands filets pour baguer les oiseaux de passage. Plus de 20.000 volatiles et des milliers de papillons empruntent ce couloir chaque année pour partir vers le sud.
Le Tour des Dents Blanches commencerait véritablement pour moi le lendemain.
Etape 2 : Refuge de Chardonnière – Refuge de Bostan
Distance: 4,94 kms
Dénivelé + : 495 m
Dénivelé – : 93 m
Difficulté : T2 (peu de difficultés)
Terrain: chemin bien tracé, terre, chemin d’alpages et de forêt, 1ère rencontre avec les vaches, le sentier rétrécit.
Durée : environ 2h
Je faisais donc mes premiers pas tout seul sur ce sentier avec le sourire dans la tête d’une bien plaisante journée de la veille. De Chardonnière (1350m = point le plus bas du TDB), on commence par une belle montée sur les flans de l’alpage puis on entre dans une forêt de pins. 1h suffit pour atteindre le Refuge de Golèse (1753m), superbe chalet en bois qui offre une vue magnifique sur les montagnes de la Savoie française.
Vaches, fleurs, quelques myrtilles, je chemine jusqu’au Refuge de Bostan (1753m) où je dois passer ma 3ème nuit. A 45min de Golèse, des panneaux indiquent un sentier alternatif pour rejoindre la tête et le Col de Bostan. J’ai pris mon temps et il est déjà près de midi, je décide donc de rejoindre le Refuge pour déjeuner et déposer mon gros sac avant de repartir en balade pour l’après-midi.
Il y a 3 avantages à arriver au Refuge de Bostan assez tôt et y rester pour la nuit: 1/ il y a une petite boucle complémentaire pour aller admirer le paysage grandiose de la Tête de Bostan (2400m) 2/ Marie propose un repas du soir délicieux 3/ le coucher de soleil accompagné des cris de marmottes est une tuerie !
Pour la boucle complémentaire, demandez à Marie: en sortant du refuge pour rejoindre le sentier d’où vous venez, montez en face dans la végétation basse (buissons) jusqu’à la crête et longez-la par la droite jusqu’à arriver au flanc de montagne (rochers schisteux et tranchant). Remontez alors à gauche jusqu’au sommet pour récupérer le sentier vers la tête de Bostan à droite. Continuez ensuite pour redescendre au Col de Bostan par la crête et enfin vers le Refuge de nouveau (durée: environ 3h00 / D+- 650m). On reprendra ce dernier bout de sentier pour remonter au Col le lendemain mais il est superbe donc c’est très agréable, dans les 2 sens !
Etape 3 : Refuge de Bostan – Refuge du Folly
Distance: 8,89 kms
Dénivelé + : 730 m
Dénivelé – : 1151 m
Difficulté : entre T3 et T4 (assez difficile)
Terrain: chemin bien tracé, terre, rochers, pierriers, passage escarpé avec chaînes, descentes dans rochers schisteux tranchants, chemin étroit et rocailleux, passages vertigineux.
Durée : environ 5h30
Dès qu’on prend de la hauteur, la vue du chaînon rejoignant le Col du Bostan sur sa droite (en montant) avec les Dents du Midi dans son prolongement est un vrai régal pour les yeux.
L’entrée du Pas au Taureau est impressionnante et on distingue juste un étroit sentier dans cet immense pierrier ! Tout en haut du pierrier, c’est un peu d’escalade dans les rochers, aidée par des chaînes, qui permettent de terminer l’ascension jusqu’en haut (2550m).
L’ascension du Pas au Taureau est la 1ère vraie difficulté de ce trek. En revanche, elle est bien plus impressionnante qu’elle n’est difficile et même si le sentier est abrupte, l’ascension dure seulement 45-1h.
Voyez plutôt
Le sentier continue, descend sur quelques minutes puis remonte raide en restant entièrement empierré et souvent glissant jusqu’au Col de la Pointe Droite (2475 m). J’ai adoré ce col fait uniquement de pierres.
Après ces quelques heures à grimper et ces belles sensations d’effort et de vide, je me souviens de cette interminable descente. On descend plus de 1000m de dénivelé depuis le Col de la Pointe Droite pour arriver au Refuge. Les paysages sont somptueux mais c’est à ce moment que l’on est content d’avoir des bâtons de marche pour nous soulager dans l’effort !
2h30 – 3h seront nécessaires pour rejoindre le superbe refuge du Folly.
Quel bonheur de s’asperger d’eau glacée après cette belle journée de randonnée !
Ce soir-là, des ouvriers en charge de rénover les chemins et 2 amoureux de sorties natures dormaient là ; nous nous sommes bien marrés. J’ai aussi appris plein de choses sur comment on devient gardien d’un refuge ! Je vous en dirai peut-être plus un jour ; si j’ai l’opportunité de vivre moi aussi cette aventure…
Si vraiment vous ne voulez pas le franchir, il existe une route alternative pour éviter le Pas au Taureau. Du Refuge de Bostan, il faut descendre par le sentier qui mène au hameau des Allamands/Les Crêts/Samoëns. N’hésitez pas à demander à Marie du Refuge de Bostan. Elle saura vous orienter.
Il vous faudra environ 3h30 par cette route pour rejoindre le Refuge du Folly.
Etape 4 : Refuge du Folly – Refuge de la Vogealle
Distance: 6,4 kms
Dénivelé + : 1117 m
Dénivelé – : 713 m
Difficulté : entre T3 (assez difficile)
Terrain: chemin bien tracé, terre, rochers, pierriers, passage escarpé avec chaînes, descentes dans rochers schisteux tranchants, chemin étroit et rocailleux, passages vertigineux.
Durée : environ 4h30
Le sentier reste vert et fleuri jusqu’à la partie haute juste avant le lac. A ce moment-là, on entre à nouveau dans un immense pierrier. La vue du Lac des chambres des hauteurs est époustouflantes, celle à son pied n’est pas moins impressionnante !
Le sentier est toujours bien tracé et les cairns prennent le relais lorsque qu’il n’y a plus de signes de peinture. Les paysages sont lunaires, l’impression d’être sur une autre planète très forte, l’ascension jusqu’au col, qui prend environ 1h du Lac des Chambres, prend des allures d’épopée à travers des lacs de pierres sèches.
Au Col des Chambres (2338m), prenez un moment pour regarder sur votre droite, vous y verrez la Pointe de Bellegarde. Je vous en reparle bientôt.
Arrivé au Col, on prend à gauche par un chemin sinueux dans les immenses rochers de schiste blanc, on passe ensuite sur un petit chemin raide qui fait descendre dans un autre pierrier. C’est très raide et glissant ! Passé ce pierrier, les herbes refont leur apparition.
Et juste après avoir contourné la montagne en la laissant sur sa droite, à quelques centaines de mètres du Pas de L’ours…
Aussi, j’attendais cela depuis le début de la journée. Quel bonheur de surprendre ces animaux sauvages dans leur milieu naturel !
Après ce premier specimen que je suivis jusqu’à la croisée des chemins, mon arrivée dans le Pas de l’Ours (2115m) me donna la chance d’y voir tout le reste de la famille ! Ce n’est pas moins d’une 20aine de bouquetins qui campaient là, petits et grands, groupés en meute.
Ils accompagnèrent ma descente quasiment jusqu’au Refuge de la Vogealle (1990m) où j’arrivais 10 min après le dernier bouquetin croisé. Du coup, ce passage empierré, censé être difficile me sembla bien court !
Le lendemain s’annonçait « rock’n roll » : pluie et orage annoncé dès la fin de matinée, on me conseillait alors vivement de lever le camp le plus tôt possible afin d’éviter les éclairs sur le Col des Ottans. Je ne me souvenais plus d’autre chose important… Oui… Bon on verra demain ! Départ 7h max.
Lorsque vous arrivez au Col des Chambres, il est possible de se rendre tout en haut de la Pointe de Bellegarde (2514 m). Attention, peu ou pas de balisage sur cette portion mais plutôt des cairns qui vous montrent le chemin. L’aller-retour prend environ 1h mais la vue panoramique en haut de ce gros rocher est sublime !
En partant du Folly vers 8h30, je suis arrivé pour le déjeuner sur la Pointe .
Allez-y si vous êtes à l’aise avec l’orientation en montagne et peu sujets au vertige. Je le déconseille aux novices car il y a des passages qui peuvent être difficiles.
Etape 5 : Refuge de la Vogealle – Cabane de Susanfe
Distance: 7,93 kms
Dénivelé + : 1151 m
Dénivelé – : 783 m
Difficulté : entre T4 (difficile)
Terrain: chemin bien tracé, raidillon dans les alpages, pierrier sur le col, passage vertigineux (à pic) avec échelles et chaînes, glaciers, petits cours d’eau.
Durée : environ 4h30
Ca y est ! Je m’en rappelle. Voilà ce dont on m’avait aussi parlé avant que je parte: les fameuses échelles du Tour des Dents Blanches ! Je ne m’en rappelais plus de celles-là. Bon en fait, j’ai peu de détails, juste que « d’habitude on préfère les faire en montant, mais ça devrait aller »…
La matinée commence sévère et malheureusement, je n’ai pris que très peu de photos de cette journée de pluie et de froid intenses. 7h, il pleut déjà. Cela devait arriver vers 10h et me laisser un peu tranquille mais apparemment Dame Nature a modifié ses plans. Qu’à cela ne tienne, je suis bien équipé et la pluie ne me fait pas peur (j’ai habité dans le nord UK pendant 2 ans…). Je mettrai environ 1h30-2h pour arriver à la Tête des Ottans (2548 m). Le panorama est censé être sublime mais malheureusement, je suis dans la purée de pois: pas moyen de voir à plus de 50m.
J’avale cette première descente jusqu’au promontoire sans trop de peine. Je me sens protégé par les rochers, les prises sont bonnes, tout va bien. Là commence la descente aux enfers ! Je penche la tête dans le vide et ce sont là 70-80m d’échelles et de chaînes à pic qui m’attendent… Il pleut, l’orage commence à gronder… J’ai cru que j’aller y passer !
Je me suis lancé. Les échelles ça va. C’est vertigineux mais c’est stable et les prises sont bonnes. En revanche, quand tout à coup l’échelle s’arrête et que la prochaine recommence 3m plus bas, sur une roche à pic, sans prise, juste une chaîne pour se maintenir tout en cherchant des trous pour y planter ses pieds, mon sac de 14kgs sur le dos, là je panique ! J’hésite. Je suis trop loin pour renoncer. Remonter sera tout aussi dangereux. Je prends mon temps, j’essaie plusieurs prises, je prends la chaîne d’une façon puis d’une autre pour sentir celle où je me sens le plus à l’aise. P… J’ai peur !!! Je cris ! Et puis j’y vais. Un pallier: OUF !! Ca passe. Le deuxième: j’avance. Le troisième: j’arrive au bout b. de m… !
Je suis fier de moi. Je viens d’arriver au pied de la dernière échelle et il ne me reste plus que ces chaînes sur une pente qui n’est plus à pic: de la rigolade ! Je tremble, je cris, je m’encourage, j’ai l’adrénaline qui déborde…
Je ferai le reste du parcours quasiment en courant tout du long, heureux d’être là et de les avoir passé ces fameuses échelles ! Il me faudra 1h pour rejoindre la Cabane de Susanfe (1942m), sous la pluie mais radieux.
Fabienne a l’habitude, le sourire, elle est pleine d’énergie mais avec une zénitude transmissible ! Le décor est posé ! Poêle à bois bien chaud, fondu à la tomate, thé naturel et vin blanc, je ferai la connaissance de Stéphane ce jour-là. Pour ses 40 ans il avait décidé de traverser les montagnes suisses à pied et il était sur la fin de son parcours d’un mois… Nous ferions notre dernière descente commune le lendemain.
2 jeunes suisses-allemandes venaient d’arriver elles aussi, apparemment exténuées par quelques jours de pluie répétitifs qui ont mis fin à leur motivation de randonnée itinérante. Après 2 semaines de balade, elles descendraient aussi avec nous le lendemain.
A l’image de sa gardienne, le Refuge nous accueilli chaleureusement et nous conserva au chaud jusqu’au lendemain. Bonne chose vu que nous ferions la dernière descente sous la pluie.
Etape 6 : Cabane de Susanfe – Champéry
Distance: 7 kms
Dénivelé + : 350m
Dénivelé – : 1000 m
Difficulté : entre T2 (peu difficile)
Terrain: chemin bien tracé, technique dans le Pas d’Encel (rochers, chaînes), pont suspendu, passage dans les bois.
Durée : environ 2h30
Comme la veille, il pleuvait averse et nous n’avons malheureusement pas eu la possibilité de profiter de la profondeur de vue. Après ce que j’avais vécu la veille, cette demi-journée me parut tout à fait sympathique et plutôt amusante, y compris dans le Pas d’Encel censé donner quelques sensations.
Au croisement où nous aurions pu continuer vers le Refuge de Bonaveau pour finir sur le Plateau de Barmaz, nous devions tous nous rendre à Champéry, nous avons donc pris le chemin à droite, direction un petit pont suspendu avant de s’engager pour une petite balade en forêt. Une bien belle dernière journée !
Tour des Dents Blanches: mes coups de coeurs
L’accueil : des Refuges et des Humains
En revanche, je veux mettre 2 aspects les plus importants à mes yeux en lumière:
- Partout j’y ai reçu un accueil magnifique et humain par des passionnés de montagne et de leur rôle singulier dans cet environnement sauvage.
- Outre la beauté des lieux et le confort irréprochable de chacun de ces Refuges (sans exception), j’y ai terriblement bien mangé !
Un GRAND merci à Olivier (Vosgien de son état et gardien de la Cantine de Barmaz) pour ses bon petits plats et notre discussion dans sa cuisine un soir de record. Un GRAND merci à Joséphine et Nicolas (Refuge de Chardonnière) pour leur accueil, leur gentillesse, ce délicieux repas « mamantesque » et cette bière partagée avant d’aller faire dodo (merci aussi d’avoir gardé une partie de mes affaires, ce qui m’a permis de partir plus léger). Un GRAND merci à Marie et son équipe pour leur accueil dynamique et souriant, pour tes conseils de balade et pour tes délicieuses tartes maison . Un autre GRAND merci à Charlotte et Romain pour leur accueil si simple, si zen, si gourmand (Charlotte est un vrai cordon bleu), si tout plein d’échanges et d’humanité qui m’ont fait un bien fou ce soir-là. Un GRAND merci à Fabienne de la Cabane de Susanfe (#laCabaneduBonheur) pour m’avoir sorti des griffes de la montagne très mouillée ce jour-là et de m’avoir offert un après-midi douillet, au chaud et relaxé dans son petit havre de paix et de délicieux repas arrosés de tranches de bonheur local. Un avant-dernier merci à Sébastien du Refuge de Golèse pour sa gentillesse, notre (trop) courte discussion et son délicieux casse-croûte !
Enfin un SPECIAL GRAND MERCI à Catherine du Petit Baroudeur pour l’organisation de ce trek, pour sa gentillesse légendaire, pour m’avoir accueilli dans sa superbe auberge « Backpacker » au coeur de Champéry, pour tous ceux que tu m’as présentés, pour tes conseils rassurants, pour tout quoi ! Merci !
Je ne vous oublie pas: Fernand, Louis, un autre GRAND MERCI à vous !
C’est cela qui compte avant tout, non !? Du bonheur !
Une randonnée 100% nature
L’impression de « nature sauvage » est intense !
Mais ne vous y trompez pas, si le Tour des Dents Blanches est bien 100% Nature (mes photos vous le montrent bien, non ?), les Vallées d’Illiez et de Hautes Savoie sont bien modernes et votre portable capte pratiquement sur tout le parcours si besoin d’appeler les secours ou de rentrer en contact avec un refuge à la dernière minute. De la même manière, les refuges ont vraiment tout le confort, l’électricité est présente partout et ils auront tout ce dont vous avez besoin !
En pleine nature, mais un balisage au top !
Attention toutefois si vous prenez des chemins de traverse, les cairns peuvent aider mais c’est votre expérience qui fera la différence.
La variété des paysages, la faune, la flore et les conditions de marche
Cela fait aussi toute sa difficulté car sur une même journée de randonnée, on va passer de sentier bien tracés en terre à d’immense pierriers, à des passages vertigineux en enchaînant sur un peu d’escalade ou de la marche sur des rochers… Ce trek n’est pas très long mais demande beaucoup de concentration.
Quant à la faune et la flore : magnifique et des contrastes de fou !
Un trek 100% sensations
En fait, que ce soit pour sa nature splendide, ses passages vertigineux (Pas au Taureau, Pas de l’Ours, Pointe de Bellegarde, Echelles d’Ottans…) ou ses paysages à couper le souffle, ce trek est 100% SENSATION !
Même ses couchers de soleil laissent baba…
Informations pratiques
Faire le Tour des Dents Blanches
- Le Tour des Dents Blanches n’est pas une randonnée tout public. Ce trek demande de l’expérience (connaissance de soi) et de l’endurance. Si certaines portions (les moins difficiles) sont accessibles au plus grand nombre, les parties les plus compliquées comportent des risques que seuls les randonneurs avertis devraient prendre.
- Il est possible de démarrer cette randonnée des communes françaises de Samoëns ou Sixt-Fer-à-Cheval. La débuter de Champéry est aussi une opportunité pour aller découverte cette vallée suisse, situé à peine 1h après Châtel.
- Il est possible de démarrer la randonnée directement de Champéry en laissant votre véhicule sur le grand parking central ou de monter dans les bois dessous le Plateau de Barmaz pour se garer sur un emplacement appelé « le Paradis ». Demandez aux locaux.
- Les étapes 1 et 2 peuvent être faites dans la même journée, ce qui correspond bien à 5 jours et non 6, tel que décrit dans l’article.
- Fin août, les refuges étaient loin d’afficher complets et il semblait facile d’obtenir de la place. En revanche, un peu plus tôt dans la saison, les refuges sont très prisés, il est donc bon de réserver à l’avance.
- Le tour tel que je l’ai fait sur 5 jours/ 4 nuits en pension complète coûte 240€/adulte. Vous pourrez trouver toutes les informations de réservation ici.
- J’ai trouvé ce Tour des Dents Blanches, fait dans le sens inverse, juste fantastique ! La descente des échelles est une expérience à part entière. Je pense qu’il faut bien être bien conscient des difficultés (météo et psychologiques) que la descente de ces échelles peuvent avoir. Si vous êtes sûr de vous et preneurs de sensations fortes, le faire dans ce sens est certainement encore plus fort !
Que faut-il mettre dans votre sac à dos ?
- De bonnes chaussures de randonnée, montantes et tige rigide est un plus.
- Un sac le plus léger possible est conseillé, ne vous encombrez pas de poids inutile. C’est un trek physique !
- Prévoir polaire, petits gants (pour la descente des échelles, pour le froid en altitude), tenue imperméable (pour soi et son sac), lunettes de soleil, chapeau et crème solaire (il y a de bonnes chances que vous passiez par tous les temps).
- Pensez à vos bâtons de marche ! Les dénivelés sont importants sur une journée et les sentiers souvent raides et glissants.
- Que vous le preniez dans un sens ou dans l’autre, si vous avez quelques notions d’alpinisme et de quoi vous assurer (corde, mousquetons), n’hésitez pas et faites-le ! De cette manière, vous limiterez un risque plus ou moins important selon les conditions météorologiques.
- Dans la mesure du possible, évitez de partir seuls. Il est préférable d’être au moins 2 sur ce type d’itinérance, même si c’est tout à fait faisable (j’en suis bien la preuve). A 2, vous aurez grand plaisir à partager ces moments intenses !
- Surtout, n’oubliez pas votre appareil photos !
- Une bonne dose de bonne humeur, de la persévérance, du courage parfois et votre meilleur côté sociable pour profiter de chouettes discussions avec les gardiens !
Eclatez-vous bien sur le Tour des Dents Blanches !!!
J’espère que toutes ces photos et ce long récit sur mon expérience de ce trek somptueux vous donnera l’envie d’aller arpenter les sentiers de ce Tour des Dents Blanches !
J’imagine que vous aurez compris sans problème pourquoi cette randonnée est « mon coup de coeur 2017 ». Si c’était à refaire, je partirais tout de suite ! Je le referai même avec grand plaisir si certains sont tentés pour le parcourir avec moi !
Un GRAND merci à l’Association des Dents Blanches pour m’avoir donné la chance de visiter Champéry et de parcourir ce fabuleux sentier des contrebandiers. Je prends encore plus la mesure de ce pouvaient vivre ces aventuriers à cette époque pas si ancienne que cela ! J’espère à une prochaine fois dans vos contrées magnifiques !
*Séjour organisé avec l’Association du Tour des Dents Blanches. Mon avis reste totalement indépendant.
Un grand merci pour ce récit détaillé. Il me fallait quelques infos complémentaires car je vais faire ce grand tour ce week-end en binôme avec mon frère. Nous prévoyons de le faire en 3 jours / 3 jours et demi avec couchage sous tente et quasi autonomie totale.
Je partagerai mon vécu à mon retour. A bientôt
Merci pour ton message et content si mon article t’a aidé 🙂
N’hésite pas à donner des nouvelles de votre aventure ici et nous raconter comment cela s’est passé en autonomie !
Bon trek !
Je n’ai jamais fait de randonnée, mais vu les images que tu as partagées, je me laisserai bien tenter par cette expérience. Je ne sais pas si ma femme sera partante, mais cela ne me coûtera rien d’essayer. 🙂
A+
Pour randonner, il vaut mieux prendre son temps et y aller, comme dans la majorité des sports, petit à petit. Si vous êtes sportifs et que vous aimez la nature, la randonnée vous ravira ! Dans tous les cas, en y allant au fur et à mesure et en sélectionnant les randonnées correspondant à votre niveau, vous prendrez forcément du plaisir. Perdu en pleine nature, la vie est toujours belle 🙂
J’avais pensé passer au stand du tour des dents blanches, mais ça c’était avant de lire ton compte-rendu ahah. Et ce passage aux échelles, le genre de truc devant lequel je me dis « non mais c’est pas possible je pourrais jamais faire ça moi » 😀
Haaa les échelles… Bah tu sais quoi, j’étais bien à l’aise sur celles de l’Aveyron et de la Lozère cette année ! Et ça, je le dois bien aux Dents Blanches. Si tu as peur du vide, elles te soignent… ou pas 😀 !
En tout cas, il est certain qu’une corde et un mousqueton pour s’assurer sont les bienvenus. Après ça se fait bien 😉
Salut Benoît ! Merci pour cet article ! Ça a dû être une randonnée merveilleuse. En tout cas c’est vraiment ce que laisse penser ton article et tes photos sont superbes, ça donne vraiment envie d’arpenter ces sentiers ! Merci pour le partage, à bientôt !
Salut Candie ! C’est gentil ça ! Oui, je vous conseille vivement ce trek magnifique, c’est une tuerie pour des randonneurs avertis !
Au plaisir d’échanger un de ces 4 🙂 !